Alors, quand fut atteint le point culminant, au coeur de l’union, une grande vibration parcourut les domaines.
Des infants nacquirent de ces unions divines.

Fils et filles des Titans, Infants des Dieux, doués de la gloire et du rêve pour l’éternité.
Dans les premiers soupirs de cette grande joie, à mesure que s’amplifiait la vibration, ils étaient invoqués par des mots de pouvoir et des voix fortes, ils venaient toujours plus nombreux, par les épanchements du cours de la Vie, dans le temps où se prolongeaient indéfiniment les unions sacrées. Dehors les anti-dieux étaient figés et captés, incapables de nuir, privés de leur noire volonté, ils allaient périr. Et c’est quand un horizon nouveau apparut en aube majestueuse ailleurs dans ces espaces jusqu’à peu froids et stériles, qu’ils furent emportés par la grande fulgurance des Eaux qui survint.
Le flot de la Vie au cœur du règne lumineux s’était fait impétueux et avait porté en lui la ferveur amoureuse des premier nés.

A leur naissance et au coeur de ces flots animés les myriades d’Infants des Dieux se voyaient attirés unanimement vers un horizon nouveau : l’Horizon du Rêve.
Car les désirs puissants avaient libéré une autre des essences du Joyau de Gloire. Désunis et séparés du courant principal, les Mystères s’élevaient à présent en majesté en ligne de lumière portée à l’infini, formant le rêve qui allait appeler à lui l’ensemble du cosmos à venir.

L’Horizon du Rêve n’était autre que l’évocation puissante des Titans portée par les Mystères qui exultaient désormais, les puissantes étreintes influençant les espaces même.

Ainsi venait poindre dans le lointain une aube merveilleuse inspirée de la gloire des cieux originels, évocation puissante des amours des premiers nés.
Dans la grande joie qui régnait au dessus des eaux en cet instant de passion, par les amours incessants des Dieux, par le Rêve déjà entraperçu et les rires francs des Infants engendrés, se dévoilait l’aube du jeune Cosmos...